HÉBERGEMENT D'URGENCE SAINT-JEAN DE MONTS !

Philippe Couasnon SDF Montois

LA CRISE MIGRATOIRE PRIVE-T'ELLE NOS COMPATRIOTES SDF DE PLACES ?

Alors que nos compatriotes Français, Vendéens, Ligériens, Montois de Saint-Jean de Monts sont toujours plus nombreux à être confrontés à la précarité, que certains sont contraints de dormir dans leur voiture ou même dans la rue - et y meurent parfois !

Nous avons été à la rencontre de Philippe un SDF résident sur notre belle commune. Aujourd’hui, il vit dans la rue avec un sac qu’il considère comme sa maison, de la salle de bain, à la chambre à coucher en passant par le bureau. Philippe Couasnon passe depuis plusieurs mois la plus grande partie de son temps sous le porche de l’église de Saint-Jean de Monts et il rentre pour dormir le soir dans sa chambre cinq étoiles.

Dimanche matin nous avons échangé avec lui, nous lui avons apporté du pain, un petit sablé… et du réconfort, mais surtout comprendre.

Après quelques minutes d’échanges nous lui demandons où il dort et il nous dit « dans mon 5 étoiles, dans le conteneur à carton derrière le marché couvert de Saint-Jean de Monts, j’ai la police municipale qui vient me voir de temps en temps et j’ai rencontré l’assistante sociale ainsi qu’une administrative de la ville qui m’ont dit qu’il n’y avait pas de logement pour moi ici ».

« Il ne devrait y avoir personne dans la rue, c’est tout. Migrants, migrants illégaux, Français, mais je ne comprends pas pourquoi moi je n’ai pas le droit à un logement au moins pour l’hiver, même prétendre à un lit et un repas chaud comme les migrants que vous hébergez... ».

Alors que le compte à rebours vers l'hiver est déjà lancé, cet afflux de solidarité fait grincer bien des dents entre ceux qui favorisent l’accueil des migrants et les SDF sans toit et sans aide. Loin de la misère souvent explosive des banlieues françaises, la pauvreté des campagnes est une réalité plus silencieuse, invisible. Il faut de mettre des mots sur ces «vies de pauvres» du monde rural, ces «sans-dents» moqués par certains présidents.

Les vies chaotiques d’habitants des villages français : des paysans en difficulté, des ouvriers, des jeunes sans argent, des commerçants ou de petites entreprises PME-PMI qui ont fait faillite au point de se suicider. Chez ces gens-là, les fins de mois sont difficiles, le surendettement une épée de damoclès – le banquier est une figure détestée, l’alcool, le suicide ou le sommeil une échappatoire ou une fin. Si cette pauvreté rurale trouve en partie son terreau dans la crise agricole, elle frappe aussi les jeunes des classes populaires, en France, la moitié des pauvres ont moins de 30 ans. Mais qui détient la vérité ou les clés de la solution de cette mise en concurrence entre précaires français, ou migrants économiques, qui agite la sphère médiatique et politique ?

Nous tenons à remercier ce soir mercredi 20 décembre 2017, une commerçante de Saint –Jean de Monts qui nous a aidé à lui offrir un nouveau repas chaud et nous lui avons aussi offert un paquet de cigarette. Merci aussi à une montoise pour l’avoir hébergé une nuit au chaud.

A ce jour la municipalité de Saint-Jean de Monts ne lui a toujours pas trouvé d'hébergement sur du long terme, mais simplement pour une ou peut-être deux nuits. POURQUOI ?

SDF A SAINT JEAN DE MONTS SANS LOGEMENT

Le Cinq étoiles du SDF de Saint Jean de Monts

Par ailleurs, le mardi 12 décembre 2017 a eu lieu en mairie, une réunion pour faire le point sur l’accueil des 15 migrants, en présence de Madame Coatmellec directrice de la DDCS (Direction départementale de la cohésion sociale), de Monsieur Rivoisy de l'APSH ('Accompagnement personnalisé et soutien à l’habitat), du maire de Saint-Jean de Monts et quelques membres de son équipe, des membres du collectif d’accueil, à une réunion pour faire le point sur l'accueil des 15 migrants.

Nous vous rassurons tout va bien pour eux et aux dires de la municipalité, dixit certains élus (es), ils sont plus faciles à gérer que le groupe précèdent de 2015.

AVIS A LA POPULATION DE SAINT-JEAN DE MONTS.

Il a été rapporté que certains migrants souhaitaient rencontrer et sympathiser avec des jeunes filles…